lundi 6 avril 2015

Comment savoir si on a du talent ?

A moins que vous n’ayez déjà eu 5 Oscars et fait
plusieurs dizaines de millions d’entrées avec un film
(ou à moins que vous ayez un ego surdimensionné
;), on s’est tous posé ces questions au moins une
fois : « Est-ce que j’ai du talent ? » et « Comment
savoir si j’en ai ? »
Très souvent on entend parler de « Talent » comme
s’il s’agissait que quelque chose d’un peu magique.
Quelque chose qu’on a ou pas. Quelque chose
d’inné. On nait avec, et si on n’en a pas alors c’est
mal barré.
Mais le talent n’est pas quelque chose d’inné. On
peut avoir des facilités à faire quelque chose mais
le vrai talent, c’est le travail . C’est à force de travail
que le talent se révèle. Aucun grand sportif, aucun
grand artiste n’est arrivé au top sans travail. Cela
demande du temps et de la persévérance.
Entre une personne qui a des facilité et qui se
repose là dessus, et une autre qui a du partir de
plus loin mais qui est hyper motivée, qui veut y
arriver et qui travaille dur pour ça, cette dernière ira
beaucoup plus loin. Ça vous est d’ailleurs peut être
déjà arrivé. Vous connaissez quelqu’un qui n’a pas
un très bon niveau dans un domaine, mais vous
voyez que cette personne fait beaucoup d’efforts et
est très motivée. Quelques années plus tard vous
avez des nouvelles de cette personne ou bien vous
la recroisez, et vous vous rendez compte que son
niveau est largement supérieur à celui que vous lui
connaissiez. Par exemple vous commencez le
piano avec d’autres enfants, et vous êtes meilleurs
que les autres. Mais finalement vous arrêtez. Et
puis un jour vous voyez sur internet un de ces
« ancien élève » qui a énormément de talent, qui est
devenu professionnel alors que vous étiez meilleurs
que lui avant. A ce moment là vous vous dite que si
vous aviez continué ça aurait pu être vous. C’est
dans des moments comme ça qu’on comprend
vraiment que le travail et la persévérance payeront
toujours.
Le truc c’est qu’on voit toujours un résultat sans
regarder le processus dans son ensemble. Je
m’explique. Reprenons l’exemple de l’ancien élève
de piano. On voit le résultat : une personne qui a
beaucoup de talent et qui joue très bien au piano. On
peut alors se dire « il a de la chance, il a beaucoup
de talent » , alors que ce qu’on oublie de voir ce sont
ces milliers d’heures passées à s’entrainer. On
oublie de voir que son résultat (être un bon pianiste)
a nécessité un long processus (son entrainement et
sa persévérance).
Si vous voulez avoir plus de talent, travaillez plus.

Devenir acteur

Que ce soit au théâtre ou au cinéma, jouer une
comédie est l’une des choses les moins faciles à
jouer. Il y en a qui ont des facilités pour ça, mais
quoi qu’il arrive, ça se travaille.
Quand on voit un acteur comme Louis de Funès, on
peut se dire qu’il faut en faire des caisses pour être
comique. Vous avez sûrement déjà vu une pièce de
boulevard, et au final ça ne vous a pas fait plus rire
que ça. Certains jeunes acteurs n’aiment d’ailleurs
pas le théâtre parce que pour eux, le théâtre c’est
ça : en faire des caisses. Alors que c’est TRES
TRES loin de se limiter à ça. Mais alors pourquoi
est-ce que certains acteurs surjouent dès qu’il
s’agit d’une comédie ? Et que faut-il faire ?
Le principal piège dans lequel peut tomber un acteur
qui joue du comique, c’est de vouloir faire rire le
public. Quand on veut faire rire, on devient
conscient de la scène et on en oublie le principal,
être au présent, être sincère . Le rythme joue aussi
un rôle très important, surtout dans la comédie.
Pour en revenir à De Funès, la question n’est pas
de savoir s’il en faisait trop ou pas. Tous les goûts
sont dans la nature. Mais ce qu’on ne peut pas lui
reprocher, et ce qui a grandement contribué à son
succès, à part son énergie, c’est la sincérité qu’il
donne à chacun de ses personnages.
Le rire provient parfois des personnages et des
acteurs qui les incarnent, mais souvent il est la
réaction à une situation tragique. Quelqu’un qui
tombe par exemple n’est drôle que pour celui qui
voit la chute, pas pour celui qui la vit.
Il faut donc être au moins aussi vrai dans une
comédie que dans une tragédie. Si on ne cherche
qu’à faire rire, les spectateurs vont s’en rendre
compte et leur réaction sera donc moins importante
que si ils croient vraiment à la scène. Et pour qu’ils
croient à la scène, il faut travailler comme pour
n’importe quelle scène : l’analyse de la scène, les
enjeux, être spécifique …